L’avent 2014 à Aix les Bains

Les jours s’écoulent sur notre cité en déversant mille choses sur ses habitants, mettant ceux-ci dans une telle effervescence, qu’ils éclairent la beauté du paysage. Il faut dire que la cause est que c’est bientôt noël et que l’avent fait son effet, bien que le temps ne veuille se prêter à cette cérémonie.

Il arbore l’humidité qui se laisse porter par une bise, ce qui frappe évidemment la sensibilité de ceux qui détiennent de l’arthrose ou autres dégénérescences. Mais où est la neige qui doit recouvrir le parterre de nos rues ou d’envelopper nos maisons de son manteau blanc ? A croire les scientifiques, notre condition de vie porte atteinte à Dame Nature aussi on devrait prêter beaucoup plus attention à leurs préconisations et cela sans plus attendre pour retrouver notre jardin d’enfants au lieu de faire abstraction de ce phénomène. Pour l’heure, l’avent à l’avantage d’ouvrir notre appétit aussi les rues s’emplissent à de fervents acheteurs qui donnent une image scintillante de l’instant présent. Toutefois, on voit de plus en plus de rictus sur les visages pour dénoncer sans le vouloir, une douleur. Une douleur qui plisse nos traits dans les recoins afin de dissimuler une blessure qui se plait à ne pas cicatriser. Et en cette période, la bise conjugue cet effort en figeant ce faciès qui n’en demande pas tant.

Pendant ce temps, les mains cherchent à tâtons un peu de chaleur au plus profond des poches. Les doigts engourdis ne se laissent pas aller pour autant en se démarquant par une gestuelle ancestrale qui a déjà fait ses preuves.

Au loin, la gente animale ne fait point de trêves pour rendre grâce à l’événement. Les chats s’affichent derrière une fenêtre en abusant de la chaleur émise d’un appartement et les chiens tournoient autour d’un maître imperturbable en agitant la queue pour démontrer un attachement et une affection.

Outre ce précité, il n’est pas à oublier les histoires et les secrets qui se forgent ou qui se fomentent et qui se glissent parfois même dans les interstices de nos murs par le biais de la voix ou de l’écrit voire d’un objet. Objets qui gardent souvent le silence pour fuir les convoitises ou tout bonnement s’épanouir.

Une richesse, s’il en est, qui rejoindra le carcan séculaire de notre histoire et qui sait, afin de nous guider sur ce chemin qu’est notre avenir.

Robert-Paris.